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Promotions clandestines d’infirmiers brevetés à l’ENSP: la loi va-t-elle s’appliquer dans toute sa rigueur ?

« Le Burkina serait-il devenu le canard boiteux de la CEDEAO en matière de respect des normes et conventions à caractère communautaire ? ». Voilà la violente question que l’Observateur Paalga se posait dans sa parution du vendredi 22 au dimanche 24 juin 2018n, notamment dans sa rubrique « Une lettre pour Laye ». Cette interrogation, le doyen des quotidiens l’assenait par rapport à une situation dont on cherche encore les motivations. En effet, selon une circulaire des ministères en charge des enseignements secondaire et supérieur et de la santé, adressée aux responsables d’écoles publiques ou privées de formation de personnel paramédicaux, en date du 12 mai 2015, le recrutement en mode directe de nouveaux élèves accoucheuses auxiliaires (AA) et infirmiers brevetés (IB) devrait être arrêté. Ladite circulaire s’appuyait sur une résolution de l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) sur les curricula harmonisés adoptés en avril 2010. C’est ainsi que l’école nationale de santé publique a arrêté le recrutement en mode directe des élèves AA et IB pour les inscriptions privées à cette date. Par conséquent, il était aisé de comprendre qu’après la session 2016-2017, il n’y aurait plus d’examens pour ces niveaux en considérant que les dernières promotions ont commencé à la rentrée scolaire 2014-2015.

Mais voilà qu’en 2016, des élèves tous originaires d’un pays voisin ont pu s’inscrire à l’ENSP de Fada N’Gourma pour le cycle des infirmiers brevetés avec le BEPC. Le pot aux roses a été découvert quand les élèves de la 2e année (41) devaient prendre part à l’examen (pendant que 61 sont encore en première année). Refus et plainte des écoles privées de santé qui ont respecté strictement la directive concernant l’arrêt  du recrutement en mode directe dans cette filière. Et c’est suite à l’intervention du Médiateur du Faso après la saisine du consul du Bénin que « ces clandestins » ont été autorisés à prendre part à l’examen.

Que vont faire les autorités en charge de la santé ? La loi va-t-elle être respectée pour que l’examen de cette promotion soit purement et simplement annulé ? Le cas échéant quelle sera la validité d’un diplôme issu d’un cursus inexistant dans les curricula officiels de formation des personnels paramédicaux ? Autant de questions qui méritent qu’on y réponde sans détours. Mieux, le Burkina a tout intérêt à tirer cette affaire au clair et à prendre des sanctions fermes pour redorer son blason sur le plan sous-régional en matière de formation en matière de santé. Sinon, comment comprendre que le Bénin  applique la directive de l’OOAS et que des élèves de ce pays puissent obtenir le droit de s’inscrire au Burkina voisin en violation fragrante des lois communautaires ?

  1. T. Belemyengré

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