Vatican: Emmanuel Macron reçu par le Pape pendant près d’une heure

Emmanuel Macron a été accueilli mardi matin, pour la première fois, par le pape François. A l’heure dite, 10h30, le président de la République est apparu souriant en serrant la main du souverain pontife à l’entrée de la bibliothèque où ils devaient s’entretenir initialement pendant une demi-heure.

Les deux hommes se sont finalement vus en tête-à-tête, 57 minutes, soit cinq minutes de plus que l’entretien de François avec Barack Obama en 2015.

Le chef de l’Etat était arrivé accompagné de son épouse Brigitte, vêtue d’un discret tailleur noir. La Première dame ne portait pas de mantille à son arrivée, ni pendant les présentations au Pape. Si rien n’oblige les femmes à se couvrir devant le saint-père, l’usage l’a imposé, comme Bernadette Chirac en 1996 ou Melania Trump il y a un an.

A l’issue de l’entretien, Emmanuel Macron, réuni avec son épouse, a présenté les membres de la délégation élyséenne. Le chef de l’Etat a présenté au pape les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères Gérard Collomb et Jean-Yves Le Drian, l’avocat proche de François Hollande Jean-Pierre Mignard, les écrivains Rémi Brague et Xavier Emmanuelli, la journaliste vaticaniste Caroline Pigozzi, qui côtoya beaucoup Jean-Paul II et qui est une confidente de Brigitte Macron, ainsi que la présidente du Secours catholique Véronique Fayet.

Les cadeaux ont ensuite été remis, une édition originale en italien du livre de Georges Bernanos, « Un curé de campagne », pour François, une médaille de Saint-Martin pour Emmanuel Macron et les membres de la délégation.

Avant cette rencontre, Emmanuel Macron avait pris son petit-déjeuner avec la communauté de laïcs catholiques Sant’Egidio, très impliquée dans l’accueil de migrants et organisatrice de « couloirs humanitaires » acheminant des réfugiés syriens en Europe dont la France.

S’il refuse de commenter la nouvelle politique migratoire de l’Italie, le pape François a estimé, la semaine dernière, qu’il fallait « accueillir, accompagner, loger et intégrer » les migrants dans la limite des capacités de chaque pays. Le chef de l’Eglise catholique juge aussi nécessaire « d’investir intelligemment pour leur donner du travail et une éducation » dans leurs pays d’origine, notamment africains.

In Leparisien.fr