Hypocrite, égoïste, source d’embarras pour les Etats-Unis, les deux ministres n’ont pas eu de mots assez forts pour qualifier l’institution et justifier le retrait américain du Conseil des droits de l’homme à Genève. Nikki Haley, l’ambassadrice américaine, faisait planer la menace depuis un an. « Les Etats-Unis se retirent officiellement du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Je voudrais dire très clairement que cette initiative ne signe pas un retrait de nos engagements en faveur des droits de l’homme. »
Nikki Haley était régulièrement montée au créneau pour dénoncer la partialité de ce conseil, accusé de mener des politiques à géométrie variable : « Le Conseil des droits de l’homme a fait passer cinq résolutions contre Israël. C’est plus que ce qui a été adopté en tout contre la Corée du Nord, l’Iran et la Syrie. »
Cette annonce intervient au lendemain des critiques virulentes émises par le secrétaire général Antonio Guterres et son haut-commissaire aux Droits de l’homme qui se sont indignés du traitement réservé aux familles de migrants. Depuis quelques jours, l’administration Trump fait face à une très vive indignation. Elle est accusée de violer les droits de l’homme en séparant les migrants de leurs enfants.
RFI: avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau