Pour le patron du renseignement des Etats-Unis, il n'y a aucun doute, la Russie continue d'essayer de s'ingérer dans le processus électoral américain, même si les initiatives sont moins importantes qu'en 2016 lors de la présidentielle américaine, qui avait conduit le ministère de la Justice à nommer un procureur spécial chargé d'enquêter sur les interférences de la Russie. Dan Coats :
« Les services de renseignement s'inquiètent des menaces qui pèsent sur les prochaines élections, aussi bien les élections de mi-mandat que l’élection présidentielle de 2020. Concernant les ingérences de la Russie dans les élections de mi-mandat, nous continuons d'observer une campagne envahissante de messages menée par la Russie pour affaiblir et diviser les Etats-Unis. Nous savons également que les Russes essayent de pirater les systèmes et de dérober des informations sur les candidats et d'autres responsables. »
Christopher Wray, le patron de la police fédérale (FBI), également présent à la réunion, a quant à lui estimé que la menace devait être prise très au sérieux, même si pour l'instant, ses services n'avaient pas constaté de tentative de s'attaquer à des infrastructures électorales, ni à des bases de données. Wray a annoncé qu'une enquête avait été ouverte pour ingérence électorale et que la coopération entre les organes fédéraux et les réseaux sociaux s'étaient améliorée.
En réponse, Moscou dénonce « l'hystérie » américaine
Lors d'une conférence de presse, ce vendredi 3 août 2018 à Moscou, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a répondu aux accusations émises par Washington. « Non seulement cette hystérie, qui dure depuis deux ans autour de la prétendue ingérence russe qui n'a jamais eu lieu, sape les relations bilatérales, mais elle ridiculise tout le système politique américain », a-t-elle déclaré.
RFI
