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Ebola: arrivée des vaccins en RDC

Les vaccins sont arrivés le mercredi16 mai 2018 dans la matinée à l'aéroport de Ndjili à Kinshasa. Ils ont été réceptionnés par le ministre de la Santé, en présence de délégués de l'Organisation mondiale de la santé, avant d'être acheminés dans la région de Bikoro, au nord-ouest du pays, où l'épidémie a été déclarée. L'état d'épidémie avait été décrété par la RDC le 8 mai et a fait 19 morts en quelques semaines. Le chiffre d'une quarantaine de cas dits suspects ou confirmés est avancé. L'OMS dit avoir besoin de 25 millions de dollars pour les 3 prochains mois. Quatre souches du virus existent en Afrique, dont la souche zaïroise. Et les analyses ne sont pas encore terminées.

Dans son laboratoire de l'institut biomédical à Kinshasa, le docteur Muyembé, par certains tests, a conclu qu'il s'agit de la souche zaïroise. Mais le séquençage du virus, en tant que tel, est en cours, au Japon et en France. Le résultat est attendu sous peu. Or l'OMS veut aller vite, le vaccin expérimental - c'est à dire pas encore introduit sur le marché - testé avec succès en Guinée en 2015, pourrait être envoyé rapidement à Bikoro et Mbadangara.

Faut-il attendre pour vacciner ? L'OMS après avoir dit que le pire est à craindre, ne veut pas être accusée de lenteur. L'échec de l'organisation en Afrique de l'Ouest en 2014 ne doit pas, ici, lui faire confondre vitesse et précipitation.

Les enjeux aujourd'hui sont de deux ordres : vacciner mais pas n'importe quand et n'importe comment. Et placer sous surveillance des populations urbaines avec Mbandaka et son million d'habitants. Ebola serait apparu en février dernier dans la zone de Bikoro. Deux à trois mois se sont écoulés avant la date du 8 mai à laquelle l'état d'épidémie a été déclaré. Il faudra savoir pourquoi. Deux premières pistes : la complexité de reconnaissance du virus et la déficience du service communautaire congolais de santé.

Une campagne de vaccination ciblée selon le ministre de la Santé

5 400 doses du vaccin sont arrivées mercredi à Kinshasa. Elles ont été réceptionnées par le ministre de la Santé, en présence de délégués de l'Organisation mondiale de la santé. La campagne de vaccination sera ciblée. Les professionnels de la santé qui s'occupent directement des patients seront parmi les premiers concernés ainsi que toute personne ayant été en contact avec les cas confirmés d'Ebola.

« Les contacts des malades confirmés seront vaccinés, les contacts des contacts seront également vaccinés », explique le docteur Oly Ilunga, ministre de la Santé. A l'heure actuelle, un travail de finalisation des listes des potentiels bénéficiaires de ces vaccins est en cours. Il s’agit d’établir des listes précises par « adresses, ménages, villages, des personnes qui ont été en contact avec le virus Ebola, poursuit le ministre. A ce stade, il y a plus de 550 000 personnes-contact. Ces listes serviront de micro-plan pour les campagnes ciblées de vaccination ».

Docteur Oly Ilunga ne doute pas de l'efficacité de ce vaccin, qui dit-il, a été élaboré à partir des souches d'Ebola qui ont déjà sévi en RDC. « Les souches de la RDC qui avaient contribué à l’élaboration des souches vaccinales pour l’épidémie en Guinée, ce vaccin a été testé et aucune des personnes qui avaient été vaccinées n‘ont développé de maladie à virus Ebola ».

Selon les prévisions, la campagne de vaccination pourra débuter début semaine prochaine.

RFI

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