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Journée mondiale du tabac: le message du ministre de la Santé

Message de Madame le Ministre de la santé à l’occasion de la Journée Mondiale sans tabac 2020
Thème : « Protéger les jeunes contre les manipulations de l’industrie et les empêcher de consommer du tabac et de la nicotine »

Populations des villes et des campagnes,

Le 31 mai de chaque année, est célébrée la Journée Mondiale sans tabac pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur ce fléau qui constitue un des facteurs de risque commun à diverses maladies.

Pour l’année 2020, le thème est : « Protéger les jeunes contre les manipulations de l’industrie et les empêcher de consommer du tabac et de la nicotine ».
Ce thème a été choisi pour dénoncer l’intérêt de plus en plus important accordé par l’industrie du tabac aux jeunes, un marché émergent et vulnérable pour ses produits dépendogènes. C’est ainsi qu’il y a la nécessité d’entreprendre des actions pour dénoncer cette pratique et de responsabiliser l’ensemble des acteurs de la lutte antitabac pour protéger les générations futures.
Populations des villes et des campagnes,
Le tabagisme demeure un réel problème de santé publique. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le tabac est le seul produit au monde qui tue la moitié de ses consommateurs réguliers avec près de 6 millions de personnes chaque année, parmi lesquelles plus de 600 000 sont des personnes exposées à la fumée du tabac. Le nombre des victimes pourrait atteindre 8 millions d’ici à 2030, dont plus de 80 % dans les pays à revenus faibles ou moyens comme le Burkina Faso, si rien n’est fait. Aussi, selon l’ATLAS 2017 de l’OMS, environ 4800 personnes décèdent chaque année de causes liées directement au tabac au Burkina Faso. Selon les données de l’enquête nationale STEPS de 2013, 32,6% des jeunes de 25 à 34 ans de sexe masculin sont les plus touchés par la consommation du tabac.

Populations des villes et des campagnes,

La journée mondiale sans tabac 2020 a pour objectif de sensibiliser les populations et notamment les jeunes sur les risques liés à sa consommation et la nécessité d’entreprendre individuellement et collectivement des mesures pour l’éviter. Sachons que l’industrie du tabac vend délibérément une dépendance mortelle aux jeunes. Toute personne qui commence à fumer avant son vingtième anniversaire est non seulement plus susceptible de devenir dépendante, mais peut également s’avérer moins capable de contrôler son tabagisme en vieillissant.

C’est pourquoi, j’invite les populations des villes et des campagnes à :
- adopter de meilleures pratiques pour contrer la consommation du tabac ;
- se responsabiliser, particulièrement les jeunes afin qu’ils prennent en main leur santé et rejettent la dépendance au tabac ;
- se démarquer de la consommation du tabac et de tout autre produit connexe pour préserver leur santé

C’est pourquoi, à l’occasion de cette journée mondiale sans tabac, j’appelle l’ensemble des populations et notamment les jeunes du Burkina Faso, à la résistance face au tabagisme, et à évoluer progressivement vers un avenir sans tabac
Tous ensembles, disons non au tabac sous toutes ces formes pour préserver notre santé et celle des générations futures.

 

Professeur Léonie Claudine LOUGUE/SORGHO
Officier de l’ordre de l’Etalon

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 27 mai 2020

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 27 mai 2020, en séance ordinaire, de 09 H 15 mn à 14 H 00 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu une communication orale et procédé à des nominations.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE NEUF (09) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales :

un rapport relatif aux modalités d’évaluation et de validation de l’année scolaire 2019-2020 en vue de son achèvement et de la préparation de la rentrée scolaire 2020-2021.

Ce rapport fait le point du niveau d’exécution des programmes d’enseignement dans l’ensemble des établissements scolaires de l’année 2019-2020.

Le Conseil a décidé de la reprise effective des activités pédagogiques dans les classes d’examen et de la validation de l’année scolaire pour les classes intermédiaires sur la base des évaluations disponibles de deux trimestres ou du premier semestre.

En vue de l’achèvement de l’année scolaire 2019-2020 et de la préparation de la rentrée 2020-2021, le Conseil a adopté le calendrier suivant :

la reprise pédagogique des classes d’examen le 1er juin 2020 sur toute l’étendue du territoire ;
la fin des cours au primaire, au post primaire et au secondaire le samedi 11 juillet 2020 ;
le début des examens et concours scolaires le mardi 14 juillet 2020 ;
la fin de l’année scolaire 2019-2020 dans tous les ordres d’enseignement le samedi 27 août 2020 ;

la rentrée administrative de l’année scolaire 2020-2021 le mardi 15 septembre 2020 ;
la rentrée pédagogique de l’année scolaire 2020-2021 le jeudi 1er octobre 2020.
Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre des dispositions nécessaires, en concertation avec les différents acteurs du secteur de l’éducation, pour la mise en œuvre réussie de ce calendrier.

un décret portant réquisition collective d’agents du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales au titre de l’année 2019-2020.

L’adoption de ce décret permet de mettre à contribution tous les personnels des établissements primaires, post primaires et secondaires pour une meilleure mise en œuvre des enseignements/apprentissages dans le cadre de la reprise pédagogique des classes d’examen.

I.1.2. Pour le compte du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

un décret portant modalités de recouvrement et de reversement de la redevance de régulation des marchés publics et des délégations de service public.
L’adoption de ce décret permet le renforcement des capacités financières de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) pour une meilleure exécution de ses missions conformément à la loi n°039-2016/AN du 02 décembre 2016 portant règlementation générale de la commande publique.

un rapport sur la situation d’exécution du budget et de la trésorerie de l’Etat, exercice 2020, au 31 mars.
Les prévisions de recettes, au titre de la loi de finances initiale pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2020 sont de 2 233,32 milliards de F CFA, dont 1 894,78 milliards de F CFA pour les recettes ordinaires et 338,54 milliards de FCFA pour les recettes extraordinaires.

Au 31 mars 2020, la mobilisation des recettes budgétaires se chiffre à 449,10 milliards de F CFA, soit un taux de recouvrement de 20,11%.

A la même période, les dépenses budgétaires enregistraient un niveau d’exécution de 576,77 milliards de F CFA, sur une prévision ajustée de 2 518,46 milliards de F CFA, soit un taux d’exécution de 22,90%.

L’épargne budgétaire et le solde global sont ressortis respectivement excédentaire de 26,66 milliards de F CFA et déficitaire de 127,67 milliards de F CFA, au 31 mars 2020.

Au titre de la gestion de la trésorerie à fin mars 2020, il a été décaissé 611,18 milliards de F CFA contre des encaissements constatés de 610,37 milliards de F CFA.

Le Conseil a instruit le ministre en charge du dossier pour une poursuite des efforts dans l’amélioration des résultats des régies et dans l’exécution de la dépense publique.

un rapport relatif à des faits d’indiscipline d’une extrême gravité commis par des agents du ministère de l’Economie, des finances et du développement (MINEFID) et propositions de sanctions à leur encontre.
Les faits concernent trois (03) agents du MINEFID qui ont fait preuve d’indiscipline très grave dans l’exercice de leur profession. Il s’agit de violences physiques et verbales contre d’autres travailleurs du MINEFID.

Au regard de la procédure disciplinaire ayant abouti à la caractérisation de ces faits graves avérés et en application des dispositions des articles 158 et 170 de la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la Fonction publique d’Etat, le Conseil a décidé de la révocation de la Fonction publique sans préjudice des poursuites pénales pour le motif de s’être rendu coupable d’actes d’indiscipline d’une extrême gravité les agents ci-après :

Madame BANDAOGO née SOUDRE FATIMATA, Mle 261 237 H, Contrôleur des impôts ;
Monsieur YONLI Aguima Jean Pierre, Mle 261 239 H, Contrôleur des impôts ;
Monsieur TRAORE Ardjouma Kinta, Mle 261 242 J, Contrôleur des impôts.
I.1.3. Pour le compte du ministère du Développement de l’économie numérique et des postes :

un décret portant organisation et fonctionnement de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).
L’adoption de ce décret permet d’améliorer l’organisation et le fonctionnement de cette autorité de régulation à travers une meilleure articulation entre l’organe délibérant et ses services techniques et administratifs.

I.1.4. Pour le compte du ministère des Mines et des carrières :

un décret portant cession du permis d’exploitation industrielle de la grande mine d’or de la Société Kalsaka Mining SA à la Société Balaji Group Mining Kalsaka (BGMK) SA, dans la commune de Kalsaka, province du Yatenga, Région du Nord.
L’exploitation de la mine par le nouveau repreneur permettra de générer au profit du budget de l’Etat des recettes d’un montant de soixante milliards quatre-vingt-dix millions quatre cent treize mille neuf cents (60 090 413 900) F CFA en 5 ans et de créer 572 emplois directs.

L’adoption de ce décret permettra la poursuite des travaux d’exploitation de la mine de Kalsaka par la Société Balaji Group Mining Kalsaka SA.

un décret portant transfert du permis d’exploitation industrielle de grande mine d’or de la Société Minière Gryphon SA à la société WAHGNION GOLD OPERATIONS SA, dans les communes de Dakoro et Niankorodougou, province de la Léraba, Région des Cascades.

L’exploitation de la mine par le nouveau repreneur permettra de générer au profit du budget de l’Etat des recettes d’un montant de quatre-vingt-huit milliards six cent quatre-vingt-sept millions huit cent mille (88 687 800 000) F CFA en 13 ans et de créer 303 emplois directs et 439 emplois indirects.

L’adoption de ce décret permettra la poursuite des travaux d’exploitation de cette mine par la Société WAHGNION GOLD OPERATIONS SA.

I.1.5. Pour le compte du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat :

un rapport relatif au bilan de la campagne cotonnière 2019-2020 et aux perspectives pour la prochaine campagne 2020-2021.
La campagne cotonnière 2019-2020 a connu des mesures de relance de la production qui sont entre autres :

le renforcement du contrôle de la qualité des engrais et des insecticides ;
l’amélioration du prix d’achat du coton graine ;
la réduction du prix de cession des intrants agricoles ;
l’apurement des impayés internes et externes des saisons 2017-2018 et 2018-2019.

Ces mesures ont abouti à une hausse de la production par rapport à la saison 2018-2019 de 16% dans la zone SOFITEX et de 4% dans la zone FASO COTON. Cependant, la zone SOCOMA a connu une baisse de 31%.

La production nationale de coton graine, y compris le coton biologique est de 464 000 tonnes au titre de la campagne 2019-2020.

Pour la campagne 2020-2021, le Conseil a décidé du maintien du niveau de subvention pour les prix de cession des engrais et des insecticides et d’un soutien de 10 F CFA par kilogramme pour le prix d’achat du coton graine.

La production cotonnière attendue au titre de la campagne 2020-2021 est de 550 000 tonnes de coton graine.

II. COMMUNICATION ORALE

II.1. Le ministre de la Santé a fait au Conseil le point de l’épidémie de la maladie à coronavirus (COVID-19). Il a présenté les avancées dans la prise en charge, dans l’administration des tests de dépistage et dans les efforts de communication pour l’adoption définitive des mesures barrières en vue de limiter la propagation de la maladie.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATION DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A. AU TITRE DE LA PRIMATURE

Madame Téné Justine KIENTEGA/ILBOUDO, Mle 220 656 W, Administrateur civil, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Chargée d’études ;
Madame Micheline Marie Claire KI,Mle 28 443 T, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 16ème échelon, est nommée Chargée d’études.
Pour le compte de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) :

Monsieur Tahirou SANOU, Mle 96 033 C, Juriste, est nommé Secrétaire permanent.
Pour le compte du Fonds national de la finance inclusive :

Monsieur Wango Fidèle YAMEOGO, Mle 58 778 P, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur général

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE

Monsieur Armand OUEDRAOGO, Mle 30 097 S, Magistrat, catégorie P5, grade exceptionnel, 8ème échelon, est nommé Chargé de missions ;
Monsieur Nicodème Yissoulineba BADO, Mle 130 578 U, Magistrat, catégorie P5, 2ème grade, 1er échelon, est nommé Directeur du développement institutionnel et de l’innovation ;
Monsieur Bélibi Sébastien DAILA, Mle 130 405 L, Magistrat, catégorie P5, 1er grade, 2ème échelon, est nommé Directeur des affaires pénales et du Sceau.

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

Madame Mariam OUATTARA/SAWADOGO, Mle 74 311 G, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 7ème échelon, est nommée Directrice des ressources humaines.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Monsieur Aboubacary SAWADOGO, Mle 288 408 M, Ingénieur de conception en informatique/génie logiciel, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Secrétaire technique du Guichet virtuel unique de l’Administration publique.

E. U TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT

Monsieur Donnibo Jacob DA, Mle 111 119 R, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur financier et comptable des Editions Sidwaya ;
Monsieur Issa TRAORE, Mle 59 912 G, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur financier et comptable de la Radiodiffusion télévision du Burkina.

F. AU TITRE DU MINISTERE DES TRANSPORTS, DE LA MOBILITE URBAINE ET DE LA SECURITE ROUTIERE

Monsieur Joël ZOUNGRANA, Mle 27 809, Ingénieur de la Météorologie, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de la Météorologie (ANAM) ;

Monsieur Jean Victorien TOE, Mle 130 330 T, Magistrat, catégorie P5, grade terminal, 4ème échelon, est nommé Responsable du « Programme transport et météorologie » cumulativement avecses fonctions de Conseiller technique ;
Monsieur Dramane GAMANE, Mle 113 256 C, Sociologue, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur régional des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière du Centre-Ouest.

G. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FEMME, DE LA SOLIDARITE NATIONALE, DE LA FAMILLE ET DE L’ACTION HUMANITAIRE

Madame Maria OUATTARA/ZANGO, Mle 98 253 K, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 7ème échelon, est nommée Directrice générale du Fonds national de solidarité ;
Madame Emma KIEMA/KANKYONO, Mle 46 391 Z, Inspecteur d’éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Directrice du développement de l’enfant ;
Monsieur Issaka BANGRE, Mle 55 789E, Inspecteur d’éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur du développement institutionnel et de l’innovation ;

Monsieur Blaise Pébi TIENIN, Mle 286 338 N, Conseiller d’éducation féminine, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Chef du département communication et relations publiques du Secrétariat permanent du Conseil national pour la promotion du genre ;
Monsieur Olivier HANNI, Mle 47 764 J, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Chef de département coopération et de partenariat au Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR) ;

Monsieur Sobninor Aristide SOMDA, Mle 55 907 V, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chef de département prévention des catastrophes au Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR) ;

Monsieur Gouman Evariste SOME, Mle 81 979 F, Inspecteur d’éducation spécialisée, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire du Noumbiel ;
Monsieur Tierima Emmanuel SOME, Mle 116 707 L, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur provincial de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire de la Sissili ;
Monsieur Issaka ABEM, Mle 82 011 D, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur provincial de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire du Soum ;

Monsieur Yassia OUEDRAOGO, Mle 92 509 K, Inspecteur d’éducation spécialisée, 1ère classe, 5ème échelon est nommé Directeur provincial de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire du Ganzourgou ;
Monsieur Daouda DERA, Mle 218 385 U, Inspecteur d’éducation spécialisée, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire du Loroum.

H. AU TITRE DU MINISTERE DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE ET DE L’ARTISANAT

Monsieur Pié COULIBALY, Mle 91 679 W, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur des finances et de la comptabilité du Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA).

III.2. NOMINATION DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs et d’un Président aux Conseils d’administration :

de la Société d’exploitation des phosphates du Burkina (SEPB) au titre du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles ;
de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) au titre du ministère de l’Eau et de l’assainissement ;

du Fonds d’appui au secteur informel (FASI) au titre du ministère de la Jeunesse et de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes.
La liste de ces nominations sera publiée dans le Journal Officiel du Burkina Faso.

III.2.NOMINATION DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

A. MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Issoufou KONGO, Mle 59 761 M, Administrateur civil, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale au Conseil d’administration de la Société d’exploitation des phosphates du Burkina (SEPB) pour un premier mandat de trois (03) ans.

B. MINISTERE DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret nomme Monsieur Alassoun SORI, Mle 33 948 N, Ingénieur du génie rural, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Eau et de l’assainissement au Conseil d’administration de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) pour un premier mandat de trois (03) ans en remplacement de Monsieur Dofihouyan YE.

Le second décret nomme Monsieur Alassoun SORI, Mle 33 948 N, Ingénieur du génie rural, Président du Conseil d’administration de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) pour un premier mandat de trois (03) ans en remplacement de Monsieur Ambroise KAFANDO.

C. MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DE LA PROMOTION DE L’ENTREPRENEURIAT DES JEUNES

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Fonds d’appui au secteur informel (FASI) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

Monsieur Hamadou KABORE, Mle 52 169 J, Inspecteur des impôts.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DU FONDS D’APPUI AU SECTEUR INFORMEL

Monsieur Hamidou COMPAORE, Agent d’animation et de poursuite.
Le second décret renouvelle le mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Fonds d’appui au secteur informel (FASI) pour une dernière période de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles :

Monsieur Alidou ZALLE, Mle 207 968 E, Ingénieur d’agriculture.
Au titre du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat :

Monsieur Daniel BADOLO, Mle 111 309 X, Conseiller des affaires économiques.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE SECRETARIAT PERMANENT DES ENGAGEMENTS NATIONAUX ET DES PROGRAMMES D’URGENCE (SPENPU)

Monsieur Moussa TRIANDE, Mle 6-0313, Juriste, Chargé de suivi-évaluation.

Le Ministre de la Communication etdes Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU
Officier de l’Ordre national

Présidentielle/Législatives 2020 : équations multiples pour des élections couplées

Le 22 novembre prochain, les Burkinabè sont attendus dans les urnes pour élire le Président du Faso et les députés. Mais très certainement, nous devrions assister à des consultations électorales bien particulières. Et pour cause, à cause du terrorisme, certaines parties de notre territoire se sont vidées de leurs populations et leur accessibilité est devenue du coup problématique voire impossible. Dans quelle mesure pourrons tenir ces élections qui sont essentielles pour la stabilité de notre pays ?

La question est pour le moment abordée par les partis politiques sous la forme de « slogans ». Que ce soit du côté du pouvoir ou de l’opposition, les élections doivent se tenir et l’on utilise un ton ferme pour que l’opinion ne doute point de sa détermination au maintien de cet agenda. Certains spécialistes évoquent la situation au Mali voisin qui a organisé des élections générales avec un territoire comme Kidal complètement occupé par des groupes armés. On n’oublie de souligner que ces groupes armés ont « bourré les urnes » et donné les résultats au gouvernement malien. Comment ne pas aussi se souvenir que cela fait un mois que le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé a été enlevé dans le Nord du Mali alors qu’il était en campagne pour les législatives.

Au Burkina, aucun groupe armé n’a planté son drapeau sur une localité précise mais les populations abandonnent leurs terres  à cause des attaques répétées. Du fait des multiples fronts ouverts (le Nord, le Centre-Nord, l’Est), les forces de défense et de sécurité font ce qu’ils peuvent mais ne peuvent empêcher les mouvements de déplacés dont le nombre est estimé à plus de 800.000 personnes.

Il est vrai également que la CENI a déjà élaboré des scénarios pour la gestion des suffrages des déplacées et l’on attend vraisemblablement que la classe politique puisse trouver un consensus à ce sujet.

Mais la grande question demeure. D’ici novembre prochain, l’armée burkinabè, qui monte certes en puissance, pourra-t-elle garantir le retour de la quiétude dans les zones difficiles pour permettre le bon déroulement de la campagne électorale et des élections couplées? Autrement dit, à Kantchari, à Djibo et à Tougouri, des meetings pourraient-ils se tenir sans attaques contre des convois ? Il faut savoir déjà que l’opération d’enrôlement des électeurs n’a pas pu tenir dans certaines provinces.

En conséquence, c’est maintenant que la réflexion prospective doit se mener. Pour l’élection du Président du Faso, il n’y a pas à priori de débats. Mais pour celle des députés, de nombreuses problématiques doivent être soulignées. La situation est telle plusieurs provinces sont concernées et le nombre de sièges en jeu est significatif. Au sahel, il y a 8 députés, au Centre-Nord, 6 députés, dans la province du Lorum, deux députés et dans la région de l’Est, 10 députés ; ce qui donne au total 26 députés sur 127, sans oublier la l’équation de la liste nationale. Quelle sera la légitimité des députés qui seront élus dans les zones inaccessibles (où ils n’ont pas pu mettre les pieds pendant la campagne) ? Qui choisir pour représenter les populations des provinces où l’élection n’a pu se tenir à cause de l’insécurité ? Quelle alternative la Constitution et le Code électoral du Burkina Faso nous offrent pour nous tirer de ces équations ?

Malheureusement, du fait de la déconnexion entre la CENI et la classe politique (les concertations ne sont pas permanentes), nous risquons de nous retrouver à la veille des élections avec de grosses questions sans réponse.

Il est grand temps que l’avenir de notre temps fasse partie de nos préoccupations maintenant en lieu et place des discussions stériles et des stratégies électorales élaborées dans des laboratoires obscurs qui ne tiennent pas compte des réalités sur le terrain. Sinon, il faut craindre que les hommes politiques ne fassent encore des deals sur le dos du peuple.

Bruno Tarpaga

Burkina : Voici l’intégralité du discours du Premier ministre sur la situation de la Nation

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

Ce matin, je me présente devant vous comme l’exige la Constitution du Burkina Faso, dans le but d’exposer, à votre auguste Assemblée, la Situation de la Nation. Aujourd’hui, ce devoir de redevabilité, se déroule dans un contexte marqué par les affres de l’actualité brûlante de la crise liée à la pandémie du COVID-19 dont les premiers cas ont été révélés, le 09 mars 2020, au Burkina Faso.

Dans l’histoire, notre pays a connu des crises sanitaires. Toutefois, le COVID-19 est sans précédent ailleurs comme au Burkina Faso, où il endeuille des familles et handicape nos compatriotes, profondément perturbés, dans leurs habitudes socio-économiques.

Prenant la mesure de la gravité de cette pandémie, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, a fait deux adresses à la nation : la première, le 20 mars 2020, pour édicter des mesures restrictives de libertés, dans le but de freiner la propagation du coronavirus et rompre ainsi la chaine de transmission communautaire ; la seconde, le 02 avril 2020, pour annoncer des mesures d’accompagnement à même de soulager nos concitoyens durement touchés par les effets pervers de cette crise soudaine et rapidement répandue .

C’est le lieu pour moi de saluer la mobilisation générale de la population, son adhésion aux mesures difficiles prises par le Président du Faso. Par ailleurs, j’apprécie à sa juste valeur, la chaîne de solidarité qui s’est créée à cette occasion, dans un élan de sursaut national et dans un esprit de coopération internationale.

Je remercie l’Assemblée Nationale, son Président et chaque député pris individuellement, pour toutes les initiatives visant non seulement à accompagner les efforts du Gouvernement, mais surtout à être aux côtés des populations de leurs circonscriptions électorales de base.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Députés,

Comme je le disais tantôt, la lutte contre le coronavirus a, une fois de plus, démontré les capacités de résilience de notre peuple à affronter l’adversité, que dis-je, les adversités auxquelles il fait face depuis 2016.

L’année 2019 a été incontestablement difficile pour tous les Burkinabè et cette réalité, personne dans cet hémicycle ne la découvre. Avec courage, notre pays a fait face à des épreuves souvent graves telles que les attaques terroristes de plus en plus complexes et les conflits communautaires.

En ce qui concerne les attaques terroristes, les décisions politiques et militaires prises, ont permis à nos Forces de défense et de sécurité, d’adopter de nouvelles stratégies face aux groupes armés terroristes.

Vous vous souviendrez des nombreuses opérations militaires organisées en 2019, parfois avec les partenaires engagés avec nous dans cette lutte contre le terrorisme, qui ont permis de démanteler de nombreux groupes, en neutralisant certains de leurs combattants.

La montée en puissance de notre armée nationale a été rendue possible grâce aux efforts d’équipement, de formation et de réorganisation. Ces efforts ont été grandement facilités par l’expertise et le soutien logistique de la coopération internationale.

Nos forces de défense et de sécurité, convaincues de la nécessité et de l’urgence de défendre la patrie et de relever le défi de la protection des populations désarmées face aux groupes armés terroristes, se battent avec détermination contre ces individus sans foi ni loi.

Toutefois, l’évolution de la situation sécuritaire en 2019 a conduit le Gouvernement à solliciter de votre auguste Assemblée, l’autorisation de mobiliser des volontaires pour la défense de la patrie.

C’est le lieu pour moi de rendre hommage à nos forces de défense et de sécurité et à ces volontaires, engagés dans cette lutte. Je salue la mémoire de tous ceux qui ont été victimes de ces actes d’une barbarie inqualifiable.

Dans ce combat difficile que mènent nos Forces de défense et de sécurité contre cet ennemi invisible, elles ont par moments fait l’objet de critiques. Je peux vous rassurer qu’elles interviennent en ayant à l’esprit, le respect des droits humains et la sécurité des personnes qui ont trouvé refuge au Burkina Faso. En tout état de cause, chaque fois qu’il y a des présomptions d’exactions, d’incidents graves ou de manquements, des procédures administratives et judiciaires sont diligentées pour faire la lumière sur la situation.

D’ailleurs, le rapport présenté par notre pays l’année dernière, devant le Comité des Nations Unies de lutte contre la torture, a convaincu les membres dudit Comité sur l’importance des efforts que nous avons fournis en matière de protection des droits humains. Cela a valu au Burkina Faso d’être élu comme membre du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. De même, les progrès accomplis en matière de gestion des réfugiés ont favorisé l’acceptation de notre candidature comme membre statutaire au Comité Exécutif du Programme du Haut-commissariat des nations Unies pour les réfugiés.

Au-delà de l’exceptionnelle mobilisation de nos FDS et des populations organisées contre le terrorisme, la résilience de notre peuple s’est manifestée également à travers ses capacités à endiguer les conflits communautaires dont l’éclosion aurait pu compromettre durablement les fondements de notre nation.

Mesdames et Messieurs les Députés,

Face aux évènements tragiques qui ont entrainé des déplacements de populations, qui d’entre nous n’a pas apprécié l’expression spontanée de la solidarité des Burkinabè et de nos partenaires, pour aider nos compatriotes qui ont dû quitter de force leurs domiciles ?

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de réponse humanitaire élaboré à l’effet de prendre en charge les besoins de première nécessité de ces personnes déplacées internes, les interventions du Gouvernement sont évaluées à plus de 3,9 milliards de FCFA en 2019.

Je voudrais saluer ici les Partenaires techniques et financiers et les Organisations non gouvernementales qui nous accompagnent dans l’exécution de ce plan. Je tiens enfin à encourager la mobilisation citoyenne aux cotés de nos compatriotes éprouvés.

Pour résoudre de façon durable les crises qui sapent notre vivre-ensemble et les perspectives de développement de notre pays, le Gouvernement a apporté depuis 2017, une réponse à leurs causes économiques et sociales, à travers la mise en œuvre de programmes spécifiques.

Il s’agit du Programme d’Urgence pour le Sahel au Burkina Faso, élargi depuis 2018 à toutes les régions à défis sécuritaires. Au cours de l’année écoulée, nous avons financé la réalisation de 224 projets d’investissement à hauteur de 134,5 milliards de FCFA, dont certains sont toujours en exécution.

Il s’agit également du Programme d’appui au développement des économies locales dont l’exécution de la première phase en 2019 a permis d’engager la réalisation de plus de 3 000 infrastructures économiques et le financement de 617 promoteurs de microprojets.

Honorables Députés,

Comme en 2018, le front social a été agité en 2019 et ce, malgré les multiples appels à la trêve sociale lancés par le Président du Faso. Dans son message à la Nation du 31 décembre 2019, il a instruit le Gouvernement de reprendre et d’achever le dossier de la réforme du système de rémunérations dans une optique d’équité et de justice. En attendant la conclusion des travaux engagés, j’invite tous les acteurs à s’investir pour l’apaisement du climat social afin d’aboutir à des résultats durablement satisfaisants pour tous.

Le Gouvernement agit dans ce sens, en étant conscient de la nécessité d’apurer d’abord le passif des engagements pris et d’apporter ensuite des réponses aux préoccupations nouvelles des travailleurs.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Malgré le contexte difficile dans lequel se met en œuvre le Plan national de développement économique et social, un des volets qui atteste indéniablement la forte résilience du Burkina Faso est la stabilité de l’activité économique. En 2019, le taux de croissance économique est ressorti à 5,7%. Ce taux, en léger recul par rapport à 2018, reste l’un des plus élevés de la sous-région. Il traduit la compétitivité de notre économie, et justifie à souhait, la confiance que les partenaires et le secteur privé continuent de placer en notre pays.

En effet, dans son rapport sur l’état du secteur privé en 2019, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso note que le nombre d’entreprises créées au niveau national a connu une hausse de 5%. De même, l’afflux des investissements directs étrangers s’est inscrit en légère hausse par rapport à son niveau de l’année précédente.

La confiance accordée par le privé et les partenaires au développement en notre économie est aussi la résultante de sa saine gestion. Grâce à la maîtrise des dépenses publiques et la bonne tenue des recettes fiscales, en hausse de 17,3% par rapport à 2018, nous avons remis sous contrôle le déficit budgétaire qui a été pour la première fois, depuis 2016, contenu à 3% du PIB. C’est la conséquence des mesures adoptées pour contenir les dépenses improductives.

Les résultats atteints en 2019 en matière de mobilisation des ressources extérieures sont également un motif de satisfaction. Les montants des décaissements au titre des appuis budgétaires ont atteint 192 milliards de FCFA, représentant 93,4% des prévisions.

Quant aux appuis projets, leur taux de décaissement a été de 97%, pour un montant d’un peu plus de 292 milliards de FCFA. C’est la preuve de l’efficacité de notre diplomatie financière.

Les changements que nous avons introduits dans notre politique de promotion de l’investissement et la poursuite des réformes relatives à la modernisation de l’administration dans l’optique de l’adapter à l’évolution du temps ont eu pour effet, de rendre attractive notre Economie et d’en améliorer la gouvernance.

Ainsi, pour rendre meilleur le fonctionnement de l’appareil judiciaire, votre auguste Assemblée a adopté en mai 2019, la loi réorganisant le système judiciaire avec pour innovations majeures, la création des tribunaux de paix à la place des tribunaux départementaux et des tribunaux d’arrondissement à compétences contentieuses étendues.

Vous avez également, en adoptant les lois relatives au Code de procédure pénale et au Code pénal, renforcé ces instruments pour permettre une répression efficace de certaines infractions.

Mesdames et Messieurs les Députés,

Notre volonté de modernisation de l’administration s’est traduite par la dématérialisation de certaines procédures. Ainsi, nous avons poursuivi en 2019, la consolidation du guichet virtuel de l’administration lancée en 2018. A ce jour, 500 procédures administratives des Ministères et Institutions sont accessibles en ligne. De plus, la plateforme e-concours a permis l’inscription en ligne des candidats de tous les concours professionnels organisés par l’Etat, ainsi que l’inscription des candidats à 87 concours directs, contre seulement 50 en 2018.

En matière de gouvernance économique et financière, nous avons poursuivi la mise en place des instruments de planification et de financement. A ce titre, je me contenterai de vous rappeler :

le dénombrement de la population effectué dans le cadre du 5ème Recensement général de la population et de l’habitation ;
l’ouverture des agences de la Banque agricole du Faso à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, en vue du financement de l’agriculture ;
la sélection de 30 nouvelles startups portant le nombre cumulé de startups financées de 2017 à 2019 à 82, pour un montant cumulé de financement de 2,75 milliards FCFA.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

L’un des piliers de la politique menée par le Gouvernement, se rapporte à la transformation de notre économie afin de la rendre plus compétitive. En la matière, nous avons maintenu les efforts de réalisation des infrastructures nécessaires à l’amorce de la transformation structurelle de l’économie, tout en continuant l’accompagnement du développement des secteurs de production et d’expansion des services marchands.

Ainsi, au titre des infrastructures de soutien à la transformation de l’économie, le Gouvernement a porté à 771 km, la longueur totale des routes bitumées ou ayant reçu un entretien de 2016 à 2019. 960 autres km sont en travaux. Pour 2020, l’objectif est d’engager la réalisation de 614 km.

Au cours de la même période, sur 2 323 km de pistes rurales, dont les travaux ont été engagés, 1928 km sont achevés.

Mesdames et Messieurs les Députés,

Le Gouvernement a également renforcé les investissements dans le secteur de l’énergie. Cela a permis de porter la puissance électrique installée à 410 Mégawatts en 2019 contre 359,5 Mégawatts en 2018. L’accroissement de la production nationale renforcé par les interconnexions avec la République de Côte d’Ivoire et la République du Ghana a permis de porter l’offre d’énergie à plus de 620 Mégawatts et d’amoindrir par conséquent les délestages et les coupures intempestives d’électricité en 2019. En termes de couverture, ce sont au total 67 nouvelles localités qui ont été électrifiées en 2019, grâce aux différents projets d’électrification. Les projets de centrales électriques en cours, une fois achevés, devraient permettre d’atteindre plus de 1000 Mégawatts.

Dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication, il vous souviendra que vous avez adopté le 23 avril 2019, la loi qui modifie celle du 27 novembre 2008 portant réglementation générale des réseaux et services de communications électroniques au Burkina Faso. Cette loi permet à l’autorité de régulation de prendre des mesures contraignant les opérateurs de téléphonie à améliorer la qualité des services offerts aux populations. De même, notre pays s’est doté d’un Schéma directeur d’aménagement numérique pour la planification à moyen et long termes du déploiement des infrastructures numériques à haut débit. Ainsi, le linéaire de fibre optique implantée dans le cadre des projets PRECAO, BackBone et du G-Cloud s’établit à 1 502 km.

Outre le développement des infrastructures de soutien à l’économie, le Gouvernement s’est investi à accroître la productivité et la résilience des secteurs de production.

Ainsi, dans le secteur agricole, malgré un contexte marqué par l’inaccessibilité de certaines zones agricoles et pastorales, et en dépit des aléas naturels, la production céréalière de la campagne agricole 2019/2020 s’est stabilisée à 4,94 millions de tonnes.

Elle est en hausse de 9,9% par rapport à la moyenne des 5 années précédentes. Cela a permis de dégager comme l’année précédente un excédent céréalier brut.

De même, au cours de l’année écoulée, des progrès ont été enregistrés dans le sens de la concrétisation de certains des projets structurants du secteur agricole que sont, l’unité de production d’engrais minéraux à base de phosphate et l’unité de montage de tracteurs et de motoculteurs qui pourraient voir leur aboutissement dès cette année 2020.

La Centrale d’achat des intrants et matériels agricoles (CAIMA), qui a fait l’objet d’une recommandation forte lors la Journée nationale du paysan à Gaoua, est en voie d’opérationnalisation de même que le Fonds de développement agricole.

Au niveau des Ressources animales, le Gouvernement a inscrit son action dans deux directions à savoir : l’accroissement de la productivité et la valorisation de la production.

Ainsi, nous avons réalisé des parcs de vaccination, des puits pastoraux et j’ai personnellement lancé les travaux de l’abattoir moderne de Ouahigouya en décembre 2019.

En ce qui concerne l’Environnement, le Gouvernement a élaboré et adopté la Stratégie nationale d’économie verte (2019-2023) et la Stratégie nationale 2019-2027 de création des éco-villages qui constituent des instruments importants de promotion de l’économie verte, de l’adaptation et de l’atténuation du changement climatique.

Mesdames et Messieurs les Députés,

Accroitre durablement la production dans le secteur primaire, suppose d’organiser son écoulement, mais surtout de la transformer afin d’allonger la durée de vie des produits issus de ce secteur et d’en accroître la valeur.

C’est pourquoi, le Gouvernement a consenti d’importants efforts pour promouvoir la qualité, normaliser et labéliser les produits. A ce titre, nous avons lancé des projets pour la labélisation de quatre produits de notre terroir parmi lesquels le Faso Dan Fani dont le processus a abouti.

Par ailleurs, il a œuvré à opérationnaliser de nouveaux projets industriels dont la construction de l’usine d’égrenage de coton bio à Koudougou, inaugurée le 30 janvier 2020 par le président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE.

Il a enfin apporté des appuis à l’écoulement des produits des unités industrielles nationales en difficulté.

Le secteur minier,a connu l’entrée en activité de trois nouvelles mines industrielles portant la production d’or à 50 tonnes en 2019.

Cette performance aurait certainement été meilleure si le secteur n’avait pas connu des difficultés liées aux attaques terroristes et aux mouvements d’humeur de certaines populations riveraines.

Fait partie des progrès tangibles enregistrés dans le secteur, l’opérationnalisation du Fonds Minier de Développement Local.

Dans le domaine des Transports, le Gouvernement poursuit la modernisation et la professionnalisation de l’industrie des transports routiers par l’émission des titres sécurisés (cartes grises, permis de conduire) et l’amélioration de la mobilité urbaine avec le renforcement du parc des bus et l’accroissement des lignes.

S’agissant de la Communication, le Gouvernement a achevé la reforme du fonds d’appui à la presse privée qui en plus de la subvention publique octroie des prêts pour l’investissement. Le taux de couverture par la télévision s’est amélioré grâce au déploiement de la TNT et l’installation de nouveaux émetteurs pour la radio nationale.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Députés,

Le développement du capital humain fait l’objet d’une attention particulière de la part du gouvernement car il concentre en lui seul, l’essentiel des engagements majeurs du Programme présidentiel.

En matière de Santé, le Gouvernement a poursuivi la mise en œuvre de la gratuité des soins de santé pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.

Il œuvre à l’étendre progressivement à la contraception moderne, en tant que mesure puissante d’accélération de la capture du dividende démographique.

Nous avons pris la mesure des difficultés rencontrées sur le terrain et travaillons à les corriger dans le sens d’améliorer l’impact de cet instrument qui constitue l’un des principaux leviers de la politique sociale du Président du Faso.

Par ailleurs, le Gouvernement :

a poursuivi le relèvement du niveau des plateaux techniques des centres de santé ;
a réalisé 59 CSPS, normalisé 67 autres, lancé les travaux du CHR de Manga et inauguré le CHR de Ziniaré ;
a entamé la mise en œuvre de la loi sur la fonction publique hospitalière en vue d’améliorer les conditions de travail du personnel de santé ;
a renforcé les effectifs du personnel soignant avec la mise à disposition de 150 médecins spécialistes, 500 médecins généralistes, 50 pharmaciens généralistes et 10 pharmaciens spécialistes.

Conscient que la préservation du bon état de santé des populations requiert également la maîtrise des facteurs de sa dégradation tel que l’accès à l’eau potable, le Gouvernement a réalisé en milieu rural plus de 1280 forages neufs, et 62 systèmes d’Adduction d’eau potable simplifiés. Il a réhabilité 554 forages et 18 systèmes d’Adduction d’eau potable simplifiés.

En milieu urbain, il a construit 506 km de réseau d’adduction d’eau potable et 188 bornes fontaines.

En outre, nous avons subventionné le branchement de plus de 27 000 ménages au réseau d’adduction d’eau de l’ONEA.

Au total, ces efforts ont permis de porter le taux d’accès à l’eau potable de 72,4% en 2016 à 75,4% en 2019 au niveau national.

L’inauguration du barrage de Samandeni le 30 novembre 2019 ouvre de nouvelles perspectives à la maitrise de l’eau de surface et à l’électrification. Dans le même sens, le Gouvernement a procédé au lancement des travaux du barrage de Sanguin, dans la province du Namentenga, en décembre 2019. Cet ouvrage va permettre à terme, l’approvisionnement en eau des villes comme Boulsa, Pouytenga, Koupela et Zorgho.

En matière d’Assainissement, nous avons assisté également plus de 27 000 ménages à se doter de latrines hygiéniques et équipé 4 centres de traitement et de valorisation des déchets plastiques.

Pour l’accès au logement décent, en 2019, 1 041 logements sociaux et économiques ont été construits dans les villes de Banfora, Koudougou, Ouagadougou, Tenkodogo et Ziniaré.

Dans les domaines de l’Education, notre systèmea subi les assauts des terroristes qui ont contraint de nombreux apprenants et enseignants à abandonner leur lieu d’exercice. Malgré la destruction ou la fermeture d’écoles, le Gouvernement a pu organiser pour la seconde fois, sur les sites de Djibo, Fada N’Gourma, Gorom-Gorom, Kaya et Ouahigouya les examens et concours scolaires au profit des candidats n’ayant pas pu participer aux sessions normales.

Le Gouvernement félicite les partenaires sociaux de l’éducation qui ont grandement contribué à l’apaisement du climat, permettant ainsi l’achèvement de l’année scolaire 2018-2019 et la poursuite des politiques éducatives.

Un autre acquis de l’école burkinabè, à fin 2019, a été la réalisation :

de 2 578 salles de classes dont 1 167 sont en cours de finition, en vue de résorber celles sous paillotes, initialement identifiées ;
de 1405 salles de classes en vue notamment de la normalisation des écoles de moins de 6 classes ;
de 5 lycées professionnels dont 1 en finition ;
de 2 lycées techniques ;
de 8 lycées scientifiques dont 2 en finition ;
de 5 Collèges d’enseignement et de formation technique et professionnelle dont 2 au stade de finition.

Au niveau de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les efforts du Gouvernement ont consisté au recrutement du personnel enseignant, au renforcement des infrastructures et équipements dans les universités et centres universitaires.

Le démarrage des enseignements dans les nouveaux Centres universitaires de Banfora et de Ziniaré est effectif, et l’autonomisation de ceux de Dori, Gaoua, Kaya et Tenkodogo est très avancée. Ces acquis traduisent notre volonté de désengorger les principales universités et de rapprocher les étudiants de leur sphère familiale.

Pour la professionnalisation de l’enseignement supérieur, nous avons continué le processus d’opérationnalisation de l’Ecole polytechnique de Ouagadougou avec la création de nouvelles filières de formation et la conduite des études de faisabilité pour l’ouverture des filières du génie industriel, du génie mécanique, du génie textile et du génie informatique et des télécommunications.

La Recherche et l’Innovation n’ont pas été en reste dans l’action gouvernementale. La particularité en 2019 a été le renforcement du financement des projets individuels de recherche par le Fonds national de recherche et d’innovation pour le développement, et l’élaboration des premiers programmes fédérateurs de recherche.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

La promotion de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des femmes a constitué également un pan important de la politique menée par le Gouvernement en 2019.

A ce titre au nombre des acquis, je me contenterai d’évoquer :

la création de l’Agence nationale de formation professionnelle ;
l’équipement des CFP de Bobo-Dioulasso, de Ouagadougou et de Ziniaré.

Le Gouvernement a renforcé le dispositif de formation professionnelle par la création de centres de formation professionnels et par la mise en place de nouveaux instruments de financement et d’appui à la formation professionnelle (YouthConnect Burkina, Fonds Khalifa…).

L’organisation réussie du Forum national des Jeunes à Bobo-Dioulasso en septembre 2019 constitue une avancée significative dans la mobilisation de cette frange importante de la population pour contribuer au developpement du Burkina Faso. Il en est de même du Forum national de l’économie informelle qui a eu lieu en juillet 2019 à Ouagadougou.

Ces fora ont permis aux jeunes et aux acteurs du secteur informel d’avoir un dialogue direct avec le Président du Faso sur leurs préoccupations.

Le Gouvernement a, en outre, doté plus de 400 associations et groupements féminins en matériels ou en unités de production. Il a apporté des financements à des projets portés par des femmes et des jeunes à travers différents fonds.

Enfin, sans être exhaustif, au cours de l’année écoulée, le Gouvernement a :

assisté plus de 68 600 ménages vulnérables par des transferts directs de revenus ;
fourni des vivres et du matériel de survie à plus de 60 700 personnes vulnérables et apporté des appuis spécifiques à plus de 67 000 enfants vulnérables.

Honorables Députés,

2019 a été aussi marquée par le rayonnement international du Burkina Faso sur les plans culturel et sportif.

Le secteur de la culture et du tourisme a bien résisté à la situation sécuritaire difficile. Cette résilience a permis au Gouvernement d’œuvrer à inscrire le site de la métallurgie ancienne du fer sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et surtout d’organiser avec un franc succès, la 25ème édition du FESPACO qui a coïncidé avec le cinquantenaire de cette importante manifestation.

Au niveau du tourisme, la résilience se mesure à l’aune des 161 demandes de licences d’affaires que le Gouvernement a accordées à des opérateurs privés pour un montant prévisionnel d’investissements de plus de 45 milliards de FCFA.

En matière de sport, le Gouvernement a poursuivi, l’effort de développement des infrastructures sportives et de loisirs, le renforcement des capacités des acteurs sportifs, la détection des talents et la création de conditions pour favoriser l’émergence de l’entrepreneuriat sportif.

Je salue les performances des athlètes qui ont porté très haut les couleurs nationales, en permettant au Burkina Faso de briller sur le toit de l’Afrique et du monde dans des disciplines comme : l’épreuve log press 180 kg pour le maximum de répétitions, l’heptathlon, le triple saut, le cyclisme et les arts martiaux.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Au terme de cette rétrospective qui constitue la trame de mon discours sur la situation de la nation, le constat est que malgré un contexte national et international difficile, le peuple burkinabè a remporté des victoires significatives sur le plan de la préservation de l’unité nationale et du développement économique et social.

Ces victoires sont incontestablement le résultat du leadership de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, Président du Faso, qui, à travers une vision éclairée, a toujours su donner une impulsion positive à l’action gouvernementale, dont il m’a fait l’honneur de la responsabilité.

Le leadership du Chef de l’Etat qui a été porteur au niveau national et sur la scène internationale, s’est illustré par une diplomatie active et efficace, orientée notamment vers la recherche de la paix et vers la promotion du développement. Le Président du Faso, actuellement président du CILSS, a occupé en 2019 la présidence du G5-Sahel. Durant son mandat, il a lancé plusieurs initiatives pour la mobilisation des ressources. Il a également œuvré, aux côtés d’autres grands dirigeants du monde, à établir le Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel.

Nous nous souvenons encore des visites, dans notre pays, de la Chancelière de la République fédérale d’Allemagne, Madame Angela MERKEL, des présidents des Républiques sœurs de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Rwanda et du Tchad.

Le Burkina Faso vit. Il demeure une destination à ne pas manquer et qui a, par-dessus tout, montré qu’il sait se remettre rapidement des difficultés et continuer indéniablement à faire des progrès, quel que soit le poids des coups endurés. Les avancées, nous les devons à la très forte capacité d’adaptation de notre peuple qui a su intégrer le péril terroriste dans ses comportements quotidiens. Mais, nous le devons aussi à la diplomatie et à la coopération avec les pays amis, ainsi que les partenaires techniques et financiers qui sont restés à nos côtés pour nous montrer leur profond attachement à notre pays dans les moments les plus difficiles.

Aux prises depuis quatre ans avec le terrorisme, les Burkinabè ont montré, plus que jamais, leur forte capacité à vaincre l’adversité la plus rude et à surmonter leurs divisions internes, en promouvant le dialogue politique et social.

Lors du dialogue politique initié par le Président du Faso, en juillet 2019, la classe politique a agréablement surpris les plus sceptiques par sa maturité et sa capacité à se sublimer pour s’accorder sur les questions d’intérêt national.

Je lance, une fois de plus, un appel à tous les partenaires sociaux à renouer le fil du dialogue dans l’intérêt supérieur de la nation. Si je me réjouis que sous le mandat de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, l’exercice des libertés ait été poussé au maximum, je dois rappeler que pour construire une nation où il fait bon vivre pour tous, chacun doit savoir raison garder.

Les avancées importantes dans la mise en œuvre du PNDES, surtout en matière économique et sociale, montrent bien que le Gouvernement tient ses promesses, quoique l’ordre des priorités ait été modifié face aux défis sécuritaires.

Monsieur le Président,

J’ai le devoir de dire que le bilan que je viens de livrer ne saurait être exhaustif. Il serait d’ailleurs fastidieux pour tous de se livrer à un tel exercice que le règlement de votre auguste Assemblée a contribué à encadrer. C’est pourquoi le Gouvernement a jugé utile de joindre pour votre information détaillée des annexes à ce discours afin de vous donner une lecture utile en vue d’une bonne communication avec les populations.

Tout n’a certes pas été parfait dans notre gouvernance au quotidien.

J’ai conscience que beaucoup de choses restent à être améliorées et c’est ensemble que nous parviendrons à ce qu’il est convenu d’appeler « la perfection ».

Je tiens à réitérer à toute la nation, devant votre auguste Assemblée, comme lors de ma Déclaration de Politique Générale, mon appel à l’union sacrée de tous les Burkinabè, sans distinction aucune. Nous ne devons jamais oublier que c’est parce que les murs d’une maison présentent des fissures que les salamandres s’y engouffrent.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Je vous remercie de votre attention soutenue qui m’honore et je me tiens à votre disposition pour vos contributions éventuelles à l’amélioration de l’action de mon Gouvernement.

Vive le Burkina Faso !

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