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Russie: Vladimir Poutine ouvre la voie à son maintien au Kremlin

Les parlementaires russes devaient voter ce mardi 10 mars pour les amendements à la Constitution proposés par le président Poutine. Mais une députée a proposé de considérer qu'une nouvelle Constitution impliquait une remise à zéro des mandats de Vladimir Poutine. Résultat, le président russe pourrait ne pas quitter le pouvoir en 2024. Il s'est exprimé cet après-midi devant les parlementaires

C'est une pièce de théâtre bien huilée qui s'est déroulée aujourd'hui au Parlement russe, la Douma. Une députée, et pas n'importe laquelle, Valentina Tereshkova, la première femme cosmonaute à être allée dans l'espace, a pris la parole pour proposer de remettre le compteur de mandats du président russe à zéro, lui permettant de se représenter en 2024.

En quelques minutes, les parlementaires russes qui devaient se concentrer sur le vote des amendements constitutionnels se sont enthousiasmés pour cette proposition d'en appeler à Vladimir Poutine. Le président qui a débarqué trente minutes plus tard dans l'hémicycle pour adouber la proposition. « En principe, cette option serait possible à une condition : si la Cour constitutionnelle de la Fédération de Russie concluait formellement qu'un tel amendement ne contredirait pas les principes et les dispositions fondamentales de la Constitution », a déclaré Vladimir Poutine.

 

Quelques secondes après ce discours, les députés étaient déjà appelés à s'exprimer sur la possibilité de permettre au président russe de rester au pouvoir après 2024. 380 députés ont voté pour, 43, les communistes, ont voté contre. Toutes les portes restent donc ouvertes après ces déclarations, mais la perspective d'un Vladimir Poutine au pouvoir jusqu'en 2036 pourrait plus que jamais devenir réalité. L'amendement en question doit encore être validé par la Cour constitutionnelle.

Des promesses originelles de Vladimir Poutine de donner plus de pouvoir au Parlement et de ne pas se représenter, il ne reste, aujourd'hui plus grand chose. L'opposition qui souhaitait manifester dans les jours qui viennent s'est vue opposer un oukaz de dernière minute : interdiction de manifester à Moscou pour cause de coronavirus jusqu'en avril.

RFI, Avec notre correspondant à Moscou, Paul Gogo

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